16/09/2012

Les perles de Jade du Nouveau Monde:

Les perles de Jade sont une constante des civilisations de l'Amérique précolombienne. On en a retrouvé dans des tombes olmèques datant de 1000 ans avant notre ère et on sait que les Espagnols, en arrivant au Mexique, furent frappés, Cortés le premier, par l'énorme importance que les Aztèques accordaient à cette pierre, qui avaient pour eux beaucoup plus de valeur que l'or - peut-être à cause de sa belle et insolite couleur verte.

Les sujets de Montezuma utilisaient les pierres de jade à la fois comme offrandes et comme monnaie. Il s'agissait en fait de jadéite, alors que le jade de Chine est de la néphrite. Cette pierre très dure ne pouvait se travailler qu'à la meule et non par clivage comme le silex.

Source: G. Cristanini et W. Strabello, "Bijoux et décors en perles", éd. "La Margelle"

13/09/2012

Perles de culture d'eau douce :

On les appelle parfois perles Biwa, du nom d'un lac du Japon où a débuté cette culture pratiquée aujourd'hui, surtout dans les lacs chinois. Les mollusques utilisés sont des moules, qui présentent un double avantage: on peut leur "inoculer" jusqu'à quarante greffons et les perles se récoltent au bout de deux ans seulement au lieu de quatre pour les huîtres ! Si les formes irrégulières dominaient initialement, on parvient aujourd'hui à obtenir des perles parfaitement sphériques, proposées à des prix imbattables.

Source: G. Cristanini et W. Strabello, "Bijoux et décors en perles", éd. "La Margelle"

06/09/2012

Couleurs, formes et matières des perles

On peut fabriquer des perles dans toutes les matières ou presque: bois, os, ivoire, corne, corail, turquoise, cuivre, bronze et métaux précieux, acier poli, graines...sans oublier le papier mâché.

 

Les matières animales:

La corne et l'os font figure de matières rustiques à côté de l'ivoire, qui était souvent ciselé comme une dentelle, et de l'ambre, produit par les sécrétions solidifiées des cachalots.  Ces matières n'ont vu apparaître d'imitations qu'assez tardivement, et celles-ci ne se sont vraiment généralisées qu'avec l'avènement des résines synthétiques et des matières plastiques.

Toutefois, l'os a longtemps été considéré comme l'ivoire du pauvre.  Il faut y ajouter les matières "marines" telles que le corail, constitué par les squelettes externes accumulés des madrépores, et toute la gamme des coquillages.

Les métaux:

L'argent et l'or ont fréquemment été employés en incrustations et en filigrane sur l'ivoire ou sur les pierres dures.  L'association de l'argent et des turquoises est un classique, aussi bien chez les Indiens d'Amérique du Nord (les Navajos, en particulier) qu'en Inde et dans les pays arabes. L'association du bronze et du palissandre est également traditionnelle en Orient.  Enfin, on ne saurait oublier le style contemporain et la part qu'il fait à l'acier poli.

 

Les matières végétales:

Les graines séchées (melon, pastèque, tournesol, etc.) font de jolis colliers, seules ou associées à d'autres matières rustiques; de plus, elles se vernissent et se peignent très facilement. Débarrassées de leur capsule, les humbles glands font eux aussi de très jolies perles, se donnant des airs de bois exotique.

Parmi les perles en bois, il faut distinguer celles qui sont ciselées, peintes ou incrustées (ébène ou palissandre fileté d'argent ou de nacre, par exemple) dans le style oriental, et celles dont le bois brut laisse apparaître le beau veinage.

Mieux vaut cependant éviter les conifères, qui exsudent très longtemps de la résine et risquent donc de tacher les vêtements.  Délicieusement parfumées, les perles de bois de cèdre et de bois de santal ont par ailleurs des effets désinfectants et insecticides.

Source: G.Cristanini et W. Strabello, "Bijoux et décors en perles", éd. La Margelle